Dans un article précédent, je vous expliquais les problèmes écologiques que posent la mousse florale et à quel point elle est toujours très utilisée
En effet, on peut constater que les producteurs de mousse sont très présents sur les salons professionnels de fleuristes et que le rayon de la mousse florale est toujours très important dans les magasins de fourniture de fleuriste. Tout cela me laisse penser que la mousse florale est encore aujourd’hui, très ancrée dans la boite à outil des professionnels de la fleur. En discutant avec beaucoup de fleuriste, je me suis rendu compte que beaucoup ne sont même pas au courant des aspects problématique de la mousse.
J’ai été formée à l’utilisation de la mousse florale, je l’ai utilisé, et je comprends les avantages qu’elle offre. Je n’étais pas une grande utilisatrice de mousse mais j’ai eu mal au cœur quand j’ai dû jeter des vingtaines de blocs après un événement qui avait duré quelques heures seulement.
Depuis ma prise de conscience sur les problèmes qu’elle pose, j’ai repensé beaucoup de mes créations et mes pratiques. Aujourd’hui j’aimerais donc vous parler de toutes les alternatives, leurs avantages et inconvénients.
Cet article n’a pas pour but de taper sur les fleuristes qui utilisent toujours la mousse, mais plutôt de convaincre qu’on est mieux sans ! Ma transition s’est faite petit à petit et je sais qu’il est difficile de changer des habitudes. Néanmoins je vous assure que c’est possible et aussi très plaisant de travailler sans mousse. Je sais que moi je ne reviendrai en arrière pour rien au monde.
Les alternatives
Pour les compositions basses comme les centres de tables il existe de nombreuses techniques et outils


Le Kenzan (ou pique-fleurs) : très utilisé dans les techniques d’Ikebana c’est un outil qui permet de créer de magnifiques centres de tables minimalistes : 3/4 tiges et le tour est joué.
Autre option très évidente mais je vais la mettre quand même : les vases avec de l’eau, tout simplement 🙂
En dernier recours, pour les centres de table en hauteur par exemple, j’utilise aussi la mousse de basalte (Agraawool) qui est réutilisable et compostable. Je me suis fournie chez Jocaflor : https://www.jocaflor.fr/fr/mousse-florale/2940-carton-de-20-brique-de-mousse-100-naturelle-23x10x75-cm-9999999999154.html.
Pour les grands décors j’ai investi dans des structures qui permettent l’utilisation de seaux remplis d’eau. Je remercie Florésie Frameworks pour leur invention qui facilite grandement ce travail. Parfois je complète avec des pipettes remplies d’eau (qui elles sont réutilisables). Le compte Instagram et la chaine Youtube de Joseph Masie offre de super tutoriel avec les structures de Florésie.
Le transport
C’est là que ça se complique un peu car pour toutes les créations à base de grillage il faudra prévoir de reremplir tous vos contenant d’eau car une partie de l’eau se sera en partie renversée dans vos bacs de transport à cause des mouvements lors du transport. Cela dépendra de vos vases évidemment, les coupes sur pied sont les plus compliquées à transporter en gardant l’eau. Mais ce problème est vite réglé en vous habituant à prendre un remplisseur avec vous pour reremplir tous vos vases une fois sur place.
Conclusion
Parfois j’ai l’impression de me compliquer la vie mais quand je pense à l’aberration écologique qu’est la mousse florale je me dis que le jeu en vaut la chandelle et que c’est nécessaire et urgent de repenser ces pratiques.
Quelques ressources pour aider les fleuristes qui souhaitent se former :
- La chaine Youtube de Joseph Massie : https://www.youtube.com/@JosephMassie.
- Le compte Instagram NoFloralFoam : https://www.instagram.com/nofloralfoam/
- Les formations de l’atelier Freyja Garden Flowers (Normandie) et l’atelier Aimer.